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jan

par Jean-Sébastien Guillermou

Mes élèves du lycée ont souvent des appréhensions lorsque je leur annonce que nous allons étudier les origines du Christianisme. Ils confondent « catéchisme » et « histoire de la religion », et craignent des leçons de morale ! Pourtant l’étude d’une religion est essentielle en histoire… ou en philosophie. On apprend non seulement à mieux connaître la société dans laquelle on vit (notre fameuse civilisation « judéo-chrétienne »), mais aussi à comprendre nos liens avec d’autres cultures. Que l’on soit croyant, agnostique (« celui qui doute »), athé ou anti-clérical, connaître la religion chrétienne permet d’appréhender le monde… actuel. Preuve en est avec la position de l’Eglise actuelle, qui reproche au film « Avatar » de faire l’apologie de la Nature en tant que « divinité à adorer ».

Certains pensent que l’Histoire  décrédibilise la Bible, avec notamment les mythes d’Adam et Eve, le Déluge… C’est un faux débat. Le but de notre discipline scientifique n’est pas de porter un jugement sur ce qui relève du domaine de la foi, par définition irrationnelle, mais de faire la part des choses entre le mythe, riche en symboles, et ce qui appartient à l’Histoire. Lorsqu’on accomplit cette démarche, que l’on soit croyant ou pas, on peut se rendre compte que l’étude d’une religion est très intéressante.

N’en déplaise aux intégristes du monde entier, un culte ne se crée pas ex nihilo ! Preuve en est avec les « trois religions du Livre », l’ouvrage en question étant… la Bible. Les Hébreux, qui cherchent leur libérateur, le Messie, sont à l’origine d’un ensemble de textes dont la fameuse Torah, des écrits regroupés plus tard sous le titre d’ »Ancien Testament« . C’est ce qu’on appelle la Bible hébraïque. Après la mort du Christ, certains Juifs considèrent que Jésus-Christ est le Messie que l’humanité attendait. Ils décident de raconter l’histoire de sa vie dans le Nouveau Testament : ce sont les premiers chrétiens. La Bible chrétienne est donc la réunion de l’Ancien et du Nouveau Testament. Des siècles plus tard, les Musulmans estiment que Jésus est un prophète, certes important, mais qu’il faut suivre la parole de Mahomet. On trouve néanmoins dans le Coran des éléments communs aux textes chrétiens et hébraïques : ainsi dans l’ouvrage sacré des Musulmans, les trois religions sont considérées comme « célestes », car elle partagent les mêmes mythes fondateurs.

La Bible, une mosaïques de récits, a donc été rédigée pendant plusieurs siècles, dès la plus haute antiquité. Ce qui signifie que cet ouvrage a été « contaminé » dans sa rédaction par des mythes très anciens appartenant à des cultes… polythéistes, « païens ». Pour les Chrétiens, le terme « païen » est un terme péjoratif, il désigne celui qui ne croit pas en Dieu, ou qui croit en une (ou plusieurs) autres divinités. Ironie de l’Histoire, bien avant la rédaction de l’Ancien Testament on retrouve des mythes religieux « suspects » qui ont non seulement influencé les auteurs de la Bible, mais aussi l’Eglise elle-même !

Mythes  babyloniens et sacrifices humains

Plus d’un millénaire avant la naissance de Jésus-Christ on observe dans des civilisations polythéistes les traces de légendes qui nous semblent aujourd’hui bien familières… Dans un mythe babylonien datant (au moins) du XVIIIe siècle avant J.-C., Enlil, le dieu suprême, exaspéré par l’Humanité, décide d’en finir en provoquant le Déluge. Le frère d’Enlil, Ea, avertit un humain, Atrahasis, en lui demandant de construire une arche en bitume qui embarquera toutes les espèces animales. Le Déluge se produit, l’eau montant jusqu’au sommet des montagnes durant 6 jours et 7 nuits. Le calme revenu, Atrahasis se décide à lâcher une colombe, qui revient vers l’arche, faute de terre où se poser. L’humain recommence l’expérience avec une hirondelle, qui revient elle aussi. Finalement Atrahasis lache un corbeau, qui ne retourne pas à l’Arche : les eaux ont donc reculé.
Voici l’exemple spectaculaire d’une influence païenne puisque aucun scientifique ne peut remettre sérieusement en cause l’antériorité de ce mythe que l’on retrouve dans la religion hébraïque, l’Ancien Testament et bien évidemment le Coran :

«Et il fut révélé à Noé: ‘De ton peuple, il n’y aura plus de croyants que ceux qui ont déjà cru. Ne t’afflige pas de ce qu’ils faisaient. Et construis l’arche sous Nos yeux et d’après Notre révélation. Et ne M’interpelle plus au sujet des injustes, car ils vont être noyés’.
Fais-toi une arche en bois résineux, tu la feras en roseaux et tu l’enduiras de bitume
en dedans et en dehors. Voici comment tu la feras : trois cents coudées pour la longueur de l’arche, cinquante coudées pour sa largeur, trente coudées pour sa hauteur. Tu feras à l’arche un toit et tu l’achèveras une coudée plus haute, tu placeras l’entrée de l’arche sur le côté et tu feras un premier, un second et un troisième étages
Et il construisait l’arche. Et chaque fois que des notables de son peuple passaient près de lui, ils se moquaient de lui. Il dit : ‘Si vous vous moquez de nous, eh bien, nous nous moquerons de vous, comme vous vous moquez (de nous)’. Et vous saurez bientôt à qui viendra un châtiment qui l’humiliera, et sur qui s’abattra un châtiment durable ! »

Puis, lorsque Notre commandement vint et que le four se mit à bouillonner (d’eau), Nous dîmes: ‘Charge (dans l’arche) un couple de chaque espèce ainsi que ta famille - sauf ceux contre qui le décret est déjà prononcé - et ceux qui croient’. Or, ceux qui avaient cru avec lui étaient peu nombreux. Et il dit: « Montez dedans. Que sa course et son mouillage soient au nom d’Allah. Certes mon Seigneur est Pardonneur et Miséricordieux ». Et elle vogua en les emportant au milieu des vagues comme des montagnes.
Et Noé appela son fils, qui restait en un lieu écarté (non loin de l’arche): « Ô mon enfant, monte avec nous et ne reste pas avec les mécréants ». Il répondit: « Je vais me réfugier vers un mont qui me protègera de l’eau ». Et Noé lui dit: « Il n’y a aujourd’hui aucun protecteur contre l’ordre d’Allah. (Tous périront) sauf celui à qui Il fait miséricorde ». Et les vagues s’interposèrent entre les deux, et le fils fut alors du nombre des noyés.Et il fut dit: « Ô terre, absorbe ton eau! Et toi, ciel, cesse (de pleuvoir)! » L’eau baissa, l’ordre fut exécuté et l’arche s’installa sur le Joûdî, et il fut dit : « Que disparaissent les gens pervers »!» (Coran, XI:36-44).

Un autre personnage commun aux trois religions monothéistes atteste probablement d’une influence païenne : Abraham. Ce héros mythique est célèbre à cause de l’épisode du sacrifice relaté dans la Bible : Dieu décide de mettre son prophète à l’épreuve en lui demandant de sacrifier son fils Isaac, mais au dernier moment un ange vient arrêter la lame, et un bélier est sacrifié à sa place. D’un point de vue historique, cet épisode est intéressant car il nous renseigne sur les coutumes religieuses de ces temps anciens, et nous montre finalement que les sacrifices humains étaient encore courants lors de la rédaction de l’Ancien Testament !  Des sources romaines évoquent le fait qu’un autre peuple sémitique semble les pratiquer encore très tardivement : à Carthage ont été retrouvés des os d’enfants peut-être sacrifiés en l’honneur de la déesse Tanit (les historiens sont partagés). Les Hébreux de la Bible étaient donc largement empreints de paganisme, comme nous le montre le fameux épisode du Veau d’Or : au moment ou Moïse va chercher les Tables de la Loi écrites par Dieu lui-même, le peuple du prophète sombre dans la débauche et se met à vénérer une divinité païenne. Sans aller jusqu’à reconnaître, comme certains historiens, que les Hébreux pratiquaient le monolâtrisme (le fait de reconnaître certains dieux mais de n’en vénérer qu’un), on peut néanmoins raisonnablement penser que la religiosité des gens à cette époque était moins « rigide », ce qui n’est pas sans conséquences dans la rédaction de la Bible.

Le dieu décrit dans l’Ancien Testament, très « humain », n’est donc pas le même que celui du Nouveau : Dans l’Ancien Testament, ou « Ancienne Alliance », on observe un dieu vengeur qui n’hésite pas à provoquer le Déluge pour anéantir la quasi totalité de l’humanité, comme nous l’avons vu précédemment ! C’est un dieu guerrier, jaloux (« tu n’auras pas d’autres dieux que moi », Décalogue), sévère, une divinité à l’image de celles qu’on rencontrait en Egypte ou en Mésopotamie… Dans le Nouveau Testament, basé essentiellement sur la vie de Jésus-Christ,  Dieu est Amour. Jésus est envoyé sur Terre pour racheter les fautes des hommes. On a donc un tout autre message, moins colérique, et plus humaniste, une « Nouvelle Alliance ».

L’influence du paganisme, incontestable sur le fond, ne se retrouve pas seulement dans les textes !

Une Eglise catholique romaine… égyptienne

Comme nous l’avons observé, le poids de traditions très anciennes se retrouve dans la Bible, mais au niveau de la symbolique chrétienne on remarque là aussi des éléments
pour le moins troublant. Dans un livre célèbre intitulé « le fabuleux héritage de l’Egypte antique » de l’égyptologue Christianne Desroches Noblecourt,  la savante a montré à maintes reprises combien notre civilisation avait été marquée par l’Egypte antique : dans la tradition de l’Ancien Testament, les Hébreux se retrouvent en esclavage au pays des pharaons. D’un point de vue historique la Bible était la principale de connaissance
de cette culture antique avant que Champollion ne déchiffre les hiéroglyphes, et pour cause ! Ainsi le précepte égyptien :

« Ne faites pas d’excès dans la recherche du gain (pour) que vos besoins soient assurés. Si des richesses vous sont assurées par le vol, elles ne passeront pas la nuit avec vous. A la tombée du jour, elles ne sont pas dans votre maison : on peut voir leurs places mais elles n’y sont pas ! Elles sont fait des ailes comme des oies, et on volé vers le ciel ! »

devient le proverbe biblique :

« Ne te donne pas de peine, pour t’enrichir cesse tes pillages ! Tes yeux s’illuminent dessus, qu’elles ont déjà disparu ! Parce que les richesses se font d’elles-même des ailes, comme un aigle qui vole vers les cieux » (Israel).

Cette influence égyptienne se retrouve à tous les niveaux, comme l’a souligne Christiane Desroches Noblecourt en comparant la procession du pharaon avec celle du pape :

Ces similitudes sur la forme sont loin d’être surprenantes quand on sait que l’Egypte a été la première civilisation à tenter le monothéïsme, un expérience initiée par le pharaon Akhenaton au… XIVe siècle avant J.-C. ! Le culte d’Aton ne survécut pas à la mort de son instigateur, car les mentalités égyptiennes n’étaient pas prêtes à croire en un seul dieu, mais des siècles plus tard le Christianisme allait prendre sa revanche et finalement triompher en Egypte : à l’heure actuelle il existe encore une importante communauté chrétienne copte en Egypte.

Le Christianisme s’est donc nourri d’antiques cultes polythéistes pour se diffuser ensuite sur l’ensemble du monde connu, conformément à sa vocation d’universalité : même un esclave peut être un bon croyant. Mais en dehors de ce progressisme  la nouvelle religion officielle de l’Empire romain est de plus en plus rigide, car elle ne tolère pas les autres confessions. Durant la fin de l’Antiquité, l’Eglise combat les hérésies et autres cultes concurrents depuis le concile de Nicée de 315 après J.-C. Signe de ce durcissement des mentalités,  en 415 après J.-C., la philosophe et mathématicienne Hypathie est tuée par des chrétiens fanatiques à Alexandrie (voir à ce propos le récent film « Agora »). Ironie du sort, l’Egypte, terre des dieux à tête d’animaux durant des millénaires,  voit son temple d’Isis à Philae fermé en 550 après J.-C… Jusqu’à aujourd’hui le Saint Siège a combattu le paganisme avec vigueur, mais d’un point de vue critique le Christianisme a incontestablement des racines païennes, ne serait-ce que par son plus éminemment symbole,  la croix, héritage de l’ankh égyptien !


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jan

par Jean-Sébastien Guillermou

Philippe l'Arabe

Il est toujours intéressant de constater dans le monde des médias combien on sous-estime l’apport de personnalités arabes dans l’histoire de l’Occident. A la télévision, on a tendance à parler des situations de crise au Moyen-Orient, du choc des civilisations, de terrorisme… mais on oublie souvent d’évoquer les personnalités ayant servi de trait d’union à ces deux cultures.

A l’époque de l’Empire romain, l’Arabie forme une province dont la capitale est la magnifique Pétra (106 après J.-C.). Les frontières de ce territoire correspondent à la Jordanie associée à la Syrie. En 212 après J.-C. survient un événement d’une importance capitale : l’édit de Caracalla, une loi qui permet à tous les habitants de l’Empire d’obtenir la citoyenneté romaine ! D’influentes familles arabes l’acquièrent ainsi, et peuvent désormais accéder au cursus honorum. Un notable syrien de l’ordre équestre se distingue de part son ascension sociale remarquable : Philippe.

Une carrière fulgurante

De ses origines on ne sait pas grand chose. Né vers 204 non loin de Damas, Marcus Julius Philippus est ce que on appelle un haut magistrat car il accède au titre envié de préfet du prétoire. Après la mort de Gordien III, tué par les Perses à Misikhè (Falloujah, Irak,) Philippe est élu empereur : « Imperator Caesar Marcus Julius Philippus Pius Felix Invictus Augustus« . Cette fulgurante ascension n’avait rien de surprenante à l’époque des « empereurs-soldats ». En effet, durant le Troisième Siècle, les temps sont rudes : l’imperator est désigné… par ses légionnaires car il est désormais, et avant tout, un chef de guerre. Philippe s’inscrit dans cette lignée en menant des expéditions militaires, preuve en est avec sa campagne contre les Carpes du Danube, un peuple barbare originaire de l’actuelle Roumanie. Pour financer ces guerres, la pression fiscale est forte : le frère de Philippe, qui gouverne l’Orient, la partie la plus riche de l’Empire, lève des impôts de moins en moins populaires. Ces tensions amènent une grave crise puisque deux autres « empereurs » contestent l’autorité de Philippe !

Le temps des contestations

Il s’agit d’abord de Jopatanius, qui ne supporte plus l’idée que le frère de Philippe ménage les Perses. L’empereur gère habilement la contestation en nommant son parent dans une autre province ! Les légionnaires de Jopatanius se retournent alors contre leur chef et l’assassinent… Plus tard, un autre usurpateur se rebelle : il s’agit de Pacatianus, un sous-officier. Philippe, psychologiquement touché, évoque publiquement devant le Sénat l’idée d’abdiquer, mais un sénateur, Dèce, lui demande de rester au pouvoir. Un signe pour le Sénat, qui considère probablement que le comportement de l’empereur est un aveu de faiblesse, indigne d’un chef de guerre. Le souverain envoie alors Dèce dans les Balkans pour contenir les terribles Goths. En cas de succès, cette mission pourrait convaincre le Sénat que Philippe est toujours capable de gouverner l’empire. Mais entre-temps Pacatianus est lui aussi tué par ses propres hommes ! En arrivant sur place Dèce est alors élu contre son gré… empereur par les soldats de feu Pacatianus, ceux-ci ayant peur d’être exécutés pour leur rébellion ! Ces militaires espèrent aussi probablement s’enrichir… Le nouvel usurpateur fait envoyer des messagers à Philippe pour le rassurer, mais l’empereur se décide à partir à la rencontre de l’ancien sénateur avec plusieurs armées. Apprenant la  nouvelle, Dèce marche à son tour avec ses soldats vers l’empereur : la bataille a lieu près de Veronne durant l’automne 249.

Dèce était-il sincère avec Philippe, ou bien l’a-t-il manipulé ? On peut imaginer qu’à partir du moment où le sénateur a été nommé « empereur », il n’avait pas d’autres choix que d’obéir à ses hommes ou de périr assassiné comme bon nombre de chefs de guerre à cette époque… Peut-être que ce nouvel homme fort prit goût au pouvoir, sans pour autant avoir planifié cette insurrection.

La bataille a lieu. Les troupes de Dèce, en infériorité numérique, sont néanmoins des unités d’élite habituées à combattre dans les Balkans : Philippe, alors âgé de 45 ans, périt lors de la bataille dans des circonstances assez troubles, sans que l’on sache si c’est l’arme à la main, ou sous les lames de ses hommes… Peu de temps après, le fils de Philippe est assassiné par la garde prétorienne : Dèce est désormais le nouvel empereur des Romains.

Un homme de paix

Dans un tel contexte de crise, Philippe a laissé derrière l’image d’un homme de paix. Même si ses victoires militaires sur les Carpes et les Germains sont loin d’être négligeables comme en atteste sa titulature à sa mort :

Imperator Caesar Marcus Julius Philippus Pius Felix Invictus Augustus Germanicus Maximus Carpicus Maximus, Pontifex Maximus, Tribuniciae Potestatis VI, Imperator VI, Consul III.

Philippe était plus un fin politique qu’un grand militaire  : suite à la déroute de Gordien III à Misikhè, il avait ainsi obtenu des Perses le retour des prisonniers romains tout en concluant un traité. Un statu quo jugé inacceptable pour bon nombre de Romains. Il géra habilement le soulèvement de Jopatanius en évitant de recourir à la répression. Ses états d’âme, lorsqu’il émit l’idée de renoncer au pouvoir devant le Sénat, constituent sûrement la preuve d’un empereur humain, plus vertueux que bon nombre d’ »empereurs-soldats » du Troisième Siècle. Des états d’âme liés sa religion ?

Aujourd’hui encore, les historiens débattent de la confession de Philippe, suite à ce témoigne d’Eusèbe de Césarée :

« On rapporte qu’il aurait souhaité faire acte de Chrétien et, le jour de la dernière vigile de Pâques, partager les prières de l’Église avec la foule des fidèles. Mais celui qui présidait alors la cérémonie ne lui permit pas d’entrer avant qu’il se soit confessé et qu’il se soit compté lui-même parmi ceux qui se reconnaissaient coupables et occupaient la place de pénitence. Car, s’il ne faisait pas cela, il ne le recevrait jamais, à cause des nombreux crimes qu’il avait commis. On dit qu’il obéit de bonne grâce à ces injonctions, manifestant par sa conduite une crainte de Dieu sincère et pieuse. »

En Arabie il existait à l’époque une importante communauté chrétienne, il est donc possible que Philippe ait pu être initié au christianisme à titre privé, même si on n’en aura probablement jamais la preuve incontestable.

Homme de bon goût, cet empereur a eu la bonne idée de faire embellir la Syrie, le Liban, notamment les cités de Bosra, d’Héliopolis et… Philippopolis. Philippe l’Arabe, comme on a commencé à l’appeler au IVe siècle, a ainsi contribué à léguer un magnifique héritage archéologique classé aujourd’hui Patrimoine de l’Humanité.

Le Philippeion à Philippopolis

Philippeion

Le temple de Bacchus à Héliopolis

Le temple de Bacchus